Comment réduire vos frais d’auto-entrepreneur ?
LE 13 AVRIL 2022
Dans le contexte de crise actuelle, il est d’autant plus important d’essayer de réduire au maximum les frais liés à votre activité d’auto-entrepreneur. Voici nos conseils.
Les différentes charges fiscales et sociales obligatoires
Certaines charges ne peuvent être évitées. Il s’agit notamment :
- - Des cotisations sociales (12,8% ou 22% du CA selon la nature de l’activité)
- - De la Contribution à la Formation Professionnelle (0,1%, 0,2% ou 0,3% du CA selon l’activité exercée)
- - De la Taxe pour Frais de Chambre Consulaire (entre 0,015% et 0,48% du CA selon l’activité exercée)
- - De la Cotisation Foncière des Entreprises (entre 200€ et 700€ par an en général pour les auto-entrepreneurs)
- - Et enfin de l’impôt sur le revenu (son montant varie en fonction de plusieurs critères, notamment en fonction de la composition et des revenus de votre foyer).
L’impossibilité de déduire ses charges et frais professionnels
Les auto-entrepreneurs bénéficient d’un régime simplifié, le régime micro-fiscal. Ce régime se traduit par une comptabilité allégée, qui les dispense de tenir une comptabilité “au réel”. Autrement dit, ils n’ont pas l’obligation de produire en bilan comptable chaque année, et de fournir une liasse fiscale à l’administration pour calculer leur imposition.
La contrepartie de ce régime simplifié est l’impossibilité de déduire du CA à déclarer à l’URSSAF ou aux impôts les différentes charges et frais professionnels engendrés par l’activité.
Réduire vos charges grâce à l’exonération ACRE
L’ACRE est une aide à la création permettant de réduire de 50% les taux de cotisations sociales à payer à l’URSSAF pour la 1ère année d’activité, accessible à condition de respecter certains critères. Cette aide doit être demandée à la création de l’auto-entreprise ou dans un délai de 45 jours suivant la création.
Dans ce cas, les taux de cotisations sont les suivants :
- - 6,4% pour les activités de ventes et assimilées (au lieu de 12,8%)
- - 11% pour les activités de prestations de services (au lieu de 22%).
Les différentes exonérations de CFE
- - CA inférieur à 5 000€ en N-2
- - Certaines activités sont totalement exonérées (artisans, transport de personnes, formation, etc...)
- - En fonction de l’adresse de domiciliation de l’auto-entreprise (ZFU, QPPV, ZRR, etc...)
Ces exonérations ne sont pas accordées de plein droit, il faudra en faire la demande par courrier à votre Service des Impôts des Entreprises.
L’option pour le Versement Libératoire de l’impôt
Dans certains cas, opter pour le Versement Libératoire peut vous permettre de faire des économies d’impôts. Cette option vous permettra de payer votre impôt sur le revenu selon un pourcentage de votre CA :
- - 1% pour les activités de ventes
- - 1,7% pour les activités de prestations de services artisanales et commerciales
- - 2,2% pour les activités libérales.
Il convient de faire des simulations pour vérifier si cette option peut vous être favorable. Votre revenu fiscal de référence en N-2 devra également être inférieur à un certain seuil pour y être éligible.
Les frais de débours
Enfin, si votre activité implique d’avancer des frais pour vos clients, vous avez la possibilité d’appliquer la méthode des frais de débours. Cette méthode permet de ne pas comptabiliser les remboursements de ces frais par vos clients comme du CA. Mécaniquement, cela diminuera le montant de votre CA à déclarer à l’URSSAF, et donc cela réduira le montant de vos cotisations sociales.
Attention cependant, les frais de débours ont une réglementation stricte, et vous devez respecter un certain formalisme pour pouvoir appliquer cette méthode : mandat de débours à faire signer au client, refacturation des frais avancés au centime près à vos clients (pas de marge possible), facture fournisseur au nom de votre client à fournir en complément de votre propre facture...